Pour certains dont je suis, les madeleines sont de petits biscuits régressifs, qui rappellent l’enfance, réalisés par mamie ou maman et dégustés aussitôt sorties du four. Je ne me rappelle en avoir mangé une sacrée quantité étant petite, mais je dois dire que j’adore toujours. Les madeleines sont aussi l’une de mes premières expériences culinaires. Attention pas de celles à la consistance spongieuse que l’on trouve toutes emballées sur les aires d’autoroute ou les vagues épiceries de quartier. Non celles qui sont tendres et goûteuses, les meilleures sans doute parce qu’on les fait soi-même.
A l’époque dont je vous parle, couture et cuisine étaient au programme des classes de collège. Non je n’étais pas dans une école de filles, d’ailleurs il y avait aussi travail du bois, mais là mes souvenirs sont beaucoup plus flous …
Donc là, en EMT (et là je sais que ce s 3 lettres éveilleront des souvenirs émus chez certains), nous avions 2h de « cours » de cuisine par semaine. Des îles flottantes que nous ramenions à la maison le soir dans de petites boîtes en plastique, des madeleines dont nous avons consciencieusement copié les recettes sur nos cahiers … Je n’ai plus ces cahiers, mais nous avons bien rigolé pendant ces cours, les profs s’arrachant les cheveux de nous voir si indisciplinés !
Pourtant s’ils savaient aujourd’hui combien ces heures nous ont marqué, ils seraient plutôt fiers …
De ces heures de cours et de ces blagues plutôt lourdes que nous faisions aux binômes des plans de travail voisins (quelques surprises se sont parfois glissées dans leurs madeleines), j’ai gardé ce plaisir de cuisiner, ce besoin de trépigner devant le four et devant ces délicieux parfums qu’il dégageait. Et surtout ce sentiment que la cuisine est avant tout un bon moment qui se partage, quel que soit le résultat.
Cette recette ne sort pas de mes cahiers, je l’ai dénichée dans un magazine, mais elle a eu, elle aussi, l’effet de me replonger dans mes souvenirs de collégienne ;). J’en ai quelque peu modifié les proportions (moins de sucre), et un peu la réalisation.
Pour obtenir un semblant de bosse (bon pas très marquée ici je dois le reconnaître), il vous faudra garder votre préparation un bon moment au frais. Puis cuire en deux temps, d’abord très chaud, puis un peu moins. Ici j’ai fait un essai à 225°C, puis à 190°C. Je pense que ma technique est encore à améliorer, avec peut être une température un peu plus faible pour la deuxième partie de la cuisson.
En tout cas, elles étaient vraiment excellentes, elles ont été dévorées en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, autant par mes collègues que par ma petite troupe d’enfants !
MADELEINES aux PÉPITES de CHOCOLAT et au CITRON
Nombre De Madeleines : environ 25
Préparation : 15 min / Cuisson : 13 min / Repos : 3h au frais
Difficulté : Très Facile
Matériel spécifique : Moule à madeleines
INGRÉDIENTS
• 150 g de farine • 120 g de sucre • 120 g de beurre • 2 œufs • 1 pincée de sel • le zeste d’un citron non traité • 80 g de chocolat noir
RÉALISATION
Hacher grossièrement le chocolat avec un grand couteau à scie.
Faire fondre le beurre jusqu’à ce qu’il prenne une couleur légèrement dorée. Laisser refroidir.
Dans un grand saladier, mélanger au fouet les oeufs et le sucre, puis la farine, le sel, le zeste et le beurre. Y ajouter les pépites, bien mélanger. Réserver au frais 3h.
Préchauffer le four à 225°C.
Déposer de petites quantités de pâte dans les empreintes de vos moules à madeleines en vous aidant de 2 cuillères à soupe.
Lorsque le four est chaud, enfourner pour 5 minutes. Baisser le four à 190°C, et laisser cuire encore 7 à 8 minutes. Les bords doivent être dorés et le dessus encore clair.
Laisser complètement refroidir sur une grille.
Source : Saveurs n°196, oct nov 2012
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